Les tam-tams se sont tus est un long métrage du réalisateur gabonais Philippe Mory (1935-2016) sorti en 1972.
Philippe Mory fait ses premiers pas dans l’industrie cinématographique en tant qu’acteur et s’illustre notamment dans Afrique-sur-Seine de Paulin Soumanou Vieyra, On n’enterre pas le dimanche de Michel Drach, La Cage de Robert Darène, L’enfant au fennec de Jacques Dupont. Avec Les tam-tams se sont tus, il signe son premier et unique long métrage.
Abraham (protagoniste, rôle interprété par Philippe Mory lui-même) est un sculpteur de la ville qui peine à vivre de ses créations. Il habite seul une petite maison et le changement de moeurs qu’il observe au quotidien au fil de ses ballades dans la ville l’exaspère. Il éprouve du mépris pour cette nouvelle manière de se coiffer, de se vêtir, de se tenir, de communiquer…habitudes empruntées aux Occidentaux et bien éloignées des moeurs traditionnelles.
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Abraham se rend un jour au village pour se ressourcer et assister à la cérémonie de commémoration de la mort son père. Sur place, il fait la rencontre de Cécile, dernière épouse de son grand oncle polygame. Jeune et belle, Abraham la remarque parmi les autres. Le soir, alors que la cérémonie bat son plein, il convainc celle-ci de s’éloigner de la cour avec lui.
Au lendemain de leur nuit clandestine, les aimants tentent de discrètement rejoindre la famille au village mais ils sont découverts: l’une des co-épouses de Cécile est en effet chargée de leur porter affaires personnelles en leur demandant de partir. Ils s’éloignent du village, entre soulagement et espoir pour Cécile, et regret de la part d’Abraham qui contemple avec nostalgie ce beau paysage, si authentique et si différent du nouveau décor de la ville.
De retour en ville, les amants reçoivent la visite de Josy, sœur d’Abraham. Elle, a totalement adopté le mode de vie et le style décriés par son frère et l’affiche sans complexe aucun. Très vite, elle se donne pour mission de prendre sous son aile Cécile, la villageoise fraîchement débarquée. Elle l’habille de vêtements de la ville, la coiffe de perruques et voici Cécile prête à faire son entrée dans les boîtes de nuit de Libreville. C’est justement là qu’elle rencontre un Européen avec qui elle passe la nuit.
Cécile retourne ensuite à la maison où Abraham lui arrache ses nouveaux vêtements, déçu, en colère face au changement radicale de la petite villageoise, seulement quelques jours après son arrivée en ville.
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